Joël Dicker - Le Livre Des Baltimore -



« Ecrire un livre, c’est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d’ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence. » 

Vérité absolue. S’il en existe bien une, c'est celle-ci. Après 



Et que dire du fait de lire un livre ? La même chose. Des personnages arrivent et vous chamboulent. Sans crier gare, en effet. Ca aurait pu être redondant, cette histoire de famille Goldman. « Les riches et si parfaits Goldman de Baltimore » ! 
Conté par Marcus, un Goldman de Montclair, devenu écrivain à succès, ça devient subtilement fascinant. J’ai tremblé pour les Goldman, j’ai pleuré avec eux, j’ai été entraînée dans les Hamptons pour des vacances impérissables au parfum d’étés inoubliables. 
La saveur inégalée d’une enfance heureuse, que le drame attend patiemment d’assassiner sans pitié. L’extrême beauté d’un avenir prometteur que la réalité écrasante vient empoisonner, avec une habilité désarmante. La belle Alexandra, l’intelligent Hillel, le sulfureux Woody et l’éternel insatisfait Marcus. Ils ont tant d’autres qualificatifs, ils sont tellement plus que ça, le Gang des Goldman.


*
Je n’ai pas réussi à lâcher le livre, prise d’une frénésie et d’un attachement tout particulier pour cette relation fraternelle à la fois bouleversante et oppressante qu’entretiennent entre eux les protagonistes du roman. Moi aussi, j’ai voulu être une Goldman. J’ai compris Marcus, sa honte capricieuse envers ses parents, pourtant aimants mais que la fougue et les apparences de la jeunesse décident de balayer d’un revers. Après tout, tout le monde rêverait d’être un Goldman de Baltimore. Tout le monde. Mais quand la pesanteur du drame grignote bout à bout le flamboyant vernis à la surface, les abîmes n’épargnent personne. Pas même les Goldman de Baltimore. 
Saisissant. 



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EXTRAITS 

"Beaucoup d'entre nous cherchons à donner du sens à nos vies, mais nos vies n'ont de sens que si nous sommes capables d'accomplir ces trois destinées : aimer, être aimé et savoir pardonner. Le reste n'est que du temps perdu."

"Est-ce que, enfant, j'aurais voulu changer mes parents en Saul et Anita Goldman? Oui. Sans infidélité aux miens, je peux l'affirmer aujourd'hui. Cette pensée fut, de fait, le premier acte de violence que je commis à l'encontre de les parents. Longtemps, je crus avoir été le plus tendre des fils. Pourtant, je me montrais violent à leur égard chaque fois que j'éprouvais de la honte envers eux. Et ce moment n'arriva que trop vite: au cours de l'hiver 1993, lorsque, pendant nos traditionnelles vacances en Floride, je pris réellement conscience de la supériorité de mon oncle Saul. "


"Wood’, pourquoi tu me protèges ?
- Je te protège pas. C'est juste que j'aime bien être avec toi.
- Moi, je crois que tu me protèges.
- Alors toi, tu me protèges aussi.
- Je te protège de quoi ? Je suis tout minus.
- Tu me protèges d'être tout seul."

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Joël Dicker parle de son roman "Le  livre des Baltimore " sur RTL. Cliquez sur la vidéo (oui, oui ! laissez vous tenter !) pour en savoir plus. 😙 #RTL




Joël Dicker dans "On n'est pas couchés" #ONPC : Il en parle si bien, soyons honnêtes. En prime un petit débat sur "la Jalousie sociale" via les réseaux sociaux. ;)










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